athéna maria brown

PRÉNOMS › Athéna NOM › Brown AGE › Vingt-quatre ans LIEU DE NAISSANCE › à New York NATIONALITÉ › Américaine ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE › avocate SITUATION FINANCIÈRE › aisée SITUATION AMOUREUSE › célibataire ORIENTATION SEXUELLE › hétérosexuelle GROUPE › Spidermen AVATAR › Dianna Agron

once upon a time

Je pensais que j’étais une petite fille comme tout le monde. Une petite fille qui rêvait de devenir une princesse, de construire une famille, d’être libre de faire ses propres choix, de prendre ses propres décisions. Je pensais être une jeune fille comme les autres, banale mais, ce n’était pas vraiment le cas. Pourquoi ? Parce que j’étais la fille de mon père. Vous savez, cet homme qui est censé vous élever, celui qui est censé tout faire pour vous protéger et vous assurer un avenir on ne peut plus convenable, cet homme pour qui vous traverser tout le salon en courant dans le but d’atterrir dans ses bras alors qu’il a à peine franchi le pas de la porte. « Papa ! » M’écris-je en lui sautant dans les bras mais, comme on dit, aussitôt arrivé, aussitôt reparti. Ma mère soupira dans l’encadrement de la porte, un léger sourire aux lèvres. Elle qui avait toujours rêvé d’avoir une famille, de devenir une princesse… Je ne voulais pas finir comme elle, je ne voulais en rien lui ressembler et c’est bien pour cette seule et unique raison que je suivis un chemin complètement opposé. « Désolé ma chérie mais, je vais devoir repartir… » Ces paroles, j’y avais droit tous les vendredis soir alors que nous étions censés passer un week-end en famille. Je savais pertinemment comment cela allait se finir. Un repas au restaurant avec ma chère mère, une journée shopping, une soirée télévision et le lendemain, je dormirais toute la journée ou sortirais retrouver des copines au parc du coin. Ce soir-là, je me risquais à poser la question à ma mère. « Pourquoi papa est jamais là ? » C’est vrai, nous aurions pu avoir une vie de rêves tous les trois, nous aurions pu être unis comme les trois mousquetaires. Ma mère ne travaillait pas. Mon père, c’était tout le contraire, il passait sa vie dans son bureau… Agent immobilier ou quelque chose comme ça. Bref, nous ne manquions pas d’argent et ce depuis le décès de mes grands-parents. Mon père aurait très bien pu arrêter de travailler et nous aurions pu voyager dans le monde entier, nous acheter une maison en France, c’était mon rêve d’enfant. Mais non, au lieu de cela, ma mère préférait se voiler la face et faire comme si nous étions une famille parfaite aux yeux du quartier, faire comme si de rien était, comme si elle était toujours amoureuse de cet homme qu’elle avait épousé beaucoup trop jeune à mon goût. Elle se contenta de se lever et de débarrasser la table en guise de réponse et, comme toute jeune fille bien élevée, je ne dis rien et montais dans ma chambre.

J’avais trouvé un excellent moyen de me défouler ou devrais-je dire, mon père m’en avait trouvé un bon. Ce dernier a toujours été très exigent avec moi et, quand j’ai voulu faire un sport ou plus précisément de la danse, il m’a inscrit au cours de karaté. L’année suivante, j’avais eu droit à la boxe puis aux cours de défense et au final, je me suis faite à cette idée. Danser ? Qu’est-ce que ça t’apporteras dans la vie ? Absolument rien. Voilà son argument et, je n’ai jamais eu le courage de le contredire. « Wahou, qu’est-ce que tu veux faire plus tard princesse ? Prof d’art martiaux ou bien… » Ce jeune homme que j’avais réussi à faire tomber au sol en quelques secondes seulement, c’était mon meilleur ami et ce depuis des années, le seul en qui j’avais confiance. Je n’étais pas une personne des plus appréciées à Chicago, allait savoir pourquoi… Apparemment, je n’étais pas comme toutes ses filles qui ne pensaient qu’à l’amour. Oh non moi, j’étais du genre à croire que le prince charmant se présenterait à moi le jour voulu et qu’il ne fallait pas se donner la peine de le chercher. Je préférais de loin m’amuser, profiter de ma jeunesse, voir jusqu’où je pouvais mes limites et ne pas me prendre la tête avec les histoires d’amour. Je n’avais rien d’une princesse oh ça non ! « Bien sûr que non ! Je fais ça depuis que je sais marcher, pourquoi je m’arrêterais maintenant ? Parce que je suis plus douée que toi ? Non, je commence à bien aimé et puis, il est toujours bon de savoir se défendre pas vrai ? » Je lui tendis la main pour l’aider à se relever tout en affichant un énorme sourire.

Dans le fond, je ne savais pas pourquoi je faisais tout cela. Pour satisfaire mon père ? Mais pourquoi voulait-il que je sache me défendre ? Ça, je ne le compris que plus tard. J’avais à peine dix-huit ans quand ma vie bascula du tout au tout. J’étais en boîte de nuit et je sortis prendre l’air quelques minutes alors que mes amis étaient restés à l’intérieur. La nuit était tombée, le silence régnait juste qu’un petit cri s’échappe de mes lèvres. Heureusement ou plutôt malheureusement, une main vint se plaquer contre ma bouche pour l’étouffer mais, m’étouffer en même temps. J’ai eu la peur de ma vie mais, par chance, je savais me défendre et je m’en sortis indemne. Je suis directement rentrée chez moi et j’ai fait des recherches. Oui je sais, ça paraît complètement débile mais, je me voyais très mal expliquer à ma mère que je m’étais fait agresser. Je la connaissais par cœur et je savais parfaitement qu’elle allait s’inquiéter pour moi et tout le blabla qui en suivait.

« Monsieur Bown ? Votre fille vous demande… Elle a l’air… Furieuse. » Voilà pourquoi je n’avais pas la vie dont je rêvais. Voilà pourquoi ma mère ne voulait rien me dire, pourquoi mon père n’était jamais présent, pourquoi je devais apprendre à me défendre, pourquoi je m’étais fait agressée, pourquoi nous avions tant d’argent. Je ne comprenais pas tellement ce que tout cela voulait dire mais, mes recherches m’avaient amené à en conclure que mon père faisait partie d’une organisation telle la mafia ou je ne sais quel groupe. Il avait repris l’entreprise familiale, celle que mon grand-père dirigeait dans le passé. « Tu m’expliques ! » M’énervais-je en jetant un dossier de feuilles que j’avais imprimées sur internet ou encore trouvées dans ses affaires personnelles. Aujourd’hui, j’étais en danger, ce qui voulait aussi dire que toutes les personnes que je fréquentais l’étaient aussi et… Non, cette découverte ne jouait pas vraiment en ma faveur !

Comme si ma vie n’était assez pas compliquée comme ça, en allumant mon ordinateur ce matin, je découvris le mail d’un bel inconnu qui me donnait rendez-vous dans l’après-midi. Je descendais quatre à quatre les escaliers pour rejoindre ma cousine, Ella, qui était en vacances chez moi pour l’été. « Ella, qu’est-ce que tu as fait ? » Oui, j’étais persuadée qu’elle était derrière tout cela et, je ne m’étais pas trompée ! Je m’asseyais en face d’elle et croisais les bras en signe d’énervement. J’haussais les sourcils et la foudroyais du regard dans l’espoir d’avoir une réponse. « Oh tu me remercieras un jour. Depuis mh… Comment il s’appelle déjà… Max, Alex… Bref, tu ne sors quasiment plus. Il faut te reprendre ma belle et c’est pour ça que tu vas aller à la rencontre de… Tuck cette après-midi. » Commença-t-elle à m’expliquer en cherchant une photo depuis son téléphone portable. Bon, je devais avouer que cet homme en question était plutôt pas mal mais tout de même, je n’étais pas prête pour rencontrer quelqu’un, surtout en ce moment. « Tu te fous de ma gueule ? » Finalement, je soupirais et n’eus d’autre choix que de me rendre au café, lieu de rendez-vous. Je n’allais tout de même pas mettre un lapin à ce pauvre homme qui n’avait rien demandé à personne. « Tuck ? Salut moi c’est Athéna. » Me présentais-je en souriant à mon rendez-vous. Finalement, ce ne fut pas si affreux. Non, bien au contraire, je m’attachais rapidement à cet homme qui était très charmant. On s’était raconté nos vies respectives toute la journée bien sûr, j’effaçais quelques passages de ma vie, pour le protéger ne sachant pas qu’il faisait de même de son côté. Cet homme finalement, n’était peut-être pas un homme parmi tant d’autres…

Quelques mois plus tard, je quittais la maison familiale, non pas pour ma protection mais pour mon indépendance. Mon père s'était mis en tête de me protéger coûte que coûte, la maison entière était sous surveillance et ce n'était pas vraiment mon trip. Je voulais juste avoir une vie normale, je voulais être comme tout le monde et continuer mon chemin comme bon me le semblait. Voilà pourquoi je suis partie sans savoir où aller et puis, je me suis retrouvée à sonner chez lui, allez savoir pourquoi pas chez ma cousine, mon meilleur ami ou je ne sais qui encore. « Mh... J'ai nulle part où aller... » J'avais hésité, j'étais prête à tourner les talons mais, c'était trop tard, il venait d'ouvrir la porte et je devais prendre mes responsabilités en mains. Je m'apprêtais à prononcer un long discours, tête baissée un peu gênée mais, il entrouvrit la porte un peu plus et se décala pour me laisser entrer. Et voilà que j'étais la nouvelle colocataire de Tuck. J''avais trouvé mes marques, je me sentais un peu comme chez moi ou en tout cas, bien plus que je ne l'étais dans ma propre maison. Je ne dirais pas que je me sentais plus en sécurité mais, libre et heureuse d'être ici. « Alors cette recherche, ça avance ? » Me demanda Tuck alors que je m'étais installée devant la télévision. Je zappais sur plusieurs chaînes et demandais sans même lui accorder un regard. « Quelle re... Oh ! Je n'ai rien trouvé pour le moment. T'essayes de te débarrasser de moi ? » Je tournais la tête en sa direction et affichais le plus grand sourire que mes lèvres pouvaient lui offrir. En réalité, je ne cherchais pas d'autre appartement parce que je me sentais bien à ses côtés et je savais que loin de lui, rien ne serait plus jamais pareil. J'étais peut-être égoïste, je pensais à mon bonheur avant sa sécurité mais en réalité, j'étais en train de tomber amoureuse de lui... Les sentiments, ça ne se contrôlent pas....

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